วันจันทร์ที่ 17 กันยายน พ.ศ. 2550

Le temps des pionniers


La première représentation publique de cinéma en Belgique a lieu le 1er mars 1896 à la Galerie du Roi, à Bruxelles[5], soit deux mois à peine après la séance historique des Frères Lumière à Paris le 25 décembre 1895, et avec un programme très semblable. De fait, une projection de La Sortie des usines Lumière avait déjà eu lieu en avant-première, dans un cercle restreint mais en présence de nombreuses personnalités, le 10 novembre 1895 à l’École Supérieure de l’Industrie de Bruxelles.
Les débuts de la production belge proprement dite sont dominés par deux personnalités, Hippolyte De Kempeneer et Alfred Machin, un Français originaire du Pas-de-Calais.
En 1897, De Kempeneer, un ancien négociant en boissons, tourne son premier reportage, Le roi Léopold II à l’Exposition de Tervueren (Koning Leopold II op de Tentoonstelling in Tervuren). Conscient de l’intérêt que les spectateurs belges commencent à porter à ces images plus proches de leur réalité, il lance un programme d’actualités cinématographiques, "La Semaine animée", qui sera diffusé chaque vendredi de 1912 à 1914. Les enjeux moraux et pédagogiques du cinéma — notamment des films documentaires — lui tiennent particulièrement à cœur. En 1913 il fonde la Ligue du Cinéma Moral et en 1914, il ouvre le Cinéma des Familles, une petite salle dédiée aux documentaires, dans laquelle il organise des matinées scolaires. Poursuivant la mission dont il se sent investi, il crée pendant la guerre la Compagnie Belge des Films Instructifs.
Ses productions sont abondantes et variées. Parmi les sujets traités, on remarque une fête des fleurs, un concours hippique, une foire aux bestiaux, des visites officielles ou des funérailles de personnalités, ou encore des scènes de colonies de vacances. Une série de films patriotiques est également produite[6], par exemple La Belgique martyre (Het Gemartelde België) de Charles Tutelier en 1919. Nombre de ces pellicules ont malheureusement été perdues.
En 1921, cet homme d’affaires avisé construit également de vastes studios à Machelen, où des réalisateurs belges et étrangers viendront travailler, par exemple les Français Julien Duvivier et Jacques de Baroncelli.

Le cinéaste Alfred Machin
De son côté, le Français Alfred Machin, recruté par la puissante firme Charles Pathé, tourne d’abord des films animaliers en Afrique puis séjourne aux Pays-Bas pour y développer une industrie cinématographique locale, avant d’être envoyé en Belgique en 1912 comme directeur artistique de l’une des filiales de Pathé, Belge Cinéma Film.
Des films de fiction commencent à être produits et L'Histoire de Minna Claessens (De legende van Minna Claessens) (1912) est considéré comme le premier long métrage du cinéma belge[7]. La pellicule de ce mélodrame a été perdue, il n’en subsiste que le scénario, conservé à la Bibliothèque nationale de France.
Toujours en 1912, la firme Pathé investit le domaine du Karreveld dans la banlieue bruxelloise de Molenbeek-Saint-Jean et Machin supervise alors son réaménagement. C’est là qu’il tournera les scènes d’intérieur de ses films belges.
Maudite soit la guerre (Vervloekt zij den oorlog), œuvre résolument pacifiste et prémonitoire sortie en juin 1914, constitue le sommet d’une carrière riche d’environ 150 titres. Certains de ces films sont conservés à la Cinémathèque royale de Belgique, à Bruxelles.
Pendant le premier conflit mondial, le cinéma belge est un cinéma d'occupation allemande, souvent en langue allemande.

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